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Une image seule ne suffit pas...

15 novembre 2013

Pour rire...

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T'as pas fini de péter à table ?

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12 novembre 2013

Emouvance

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Il la sentait fragile et solitaire. Les solitaires se devinent entre eux, comme une complicité, ils savent que quelque chose est enfoui en eux que rien ne peut déranger, une braise qui se rallume au moindre souffle d’émotion et ne s’éteint jamais. Son feu à elle, c’était la vie, l’amour, tout très fort et tout brûlant ; Le fade et le froid la laissait indifférente. Tolérante, elle préférait éviter plutôt que d’affronter, elle laissait la violence, la haine et la vengeance à ceux qui n’ont que cela à faire.
Comme à son habitude, elle était vêtue de noir, une robe décolletée sous les épaules, très près du corps. Le plus aguichant était sans doute le teint mat de sa peau, prisonnière entre le noir de sa chevelure, et celui de sa robe.

9 novembre 2013

Bilan

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Aujourd’hui, c'est la retraite. C’est une nouvelle vie qui s’offre à toi m’a dit le chef d’atelier. Mes potes eux, ils en ont encore pour deux ans. Qu’est-ce que je vais faire maintenant ? J’ai jamais rien appris et j’ai pas envie. Je garderai cette image en mémoire jusqu’au dernier jour de ma vie. Quarante ans passés derrière ces foutues machines. Quarante années de polissage, de poussière et d’eau. La moitié d’une vie dans une lumière triste et jaunâtre. La moitié, enfin j’espère, d’une vie à entendre la roue tourner, le zinc vibrer. Heureusement mes collègues d’infortune m’ont fait marrer plus d’une fois. On se racontait des histoires, on parlait des autres, beaucoup, de notre vie, un peu. En été on continuera à se voir le soir pour jouer aux boules, faire un barbecue ou une partie de cartes avec les femmes. Une nouvelle vie qui commence…

6 novembre 2013

Les ancêtres

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Entre le rez-de-chaussée et l’étage, les ancêtres habitent le palier. Ils sont les uns à côté des autres, ni en bas, ni en haut, juste entre deux. Le militaire, Gabriel, est là pour surveiller Max et Suzanne. Ils ne se sont jamais connus et n’ont jamais su qu’ils existaient. Gabriel s’en fout, il ne fait que son devoir. Le patron compte sur moi. Je n’ai pas obtenu toutes ces médailles et ces citations en grattant du papier ! Ah mais je vais leur montrer de quel bois je me chauffe si on me demande d’intervenir.

-Allez ! Gaaarde à vous !
-Mais Gabriel, on y est déjà au garde à vous ! Depuis que nous sommes là… dit Max en gardant la main dans son veston.
-Oui, ricane Suzanne, et pour l’éternité….

3 novembre 2013

Les sentinelles

sentinelles

Les sentinelles sont là, souvent déguisées, parfois visibles. Elles guettent, épient, surveillent et rapportent…mais à qui ? A celui qui fait de vous quelqu’un de rentable. Être rentable, c’est terrible. C’est moins bien qu’être rentier mais c’est surtout participer à un environnement perdu. Celui du discernement, du débat d’idées et de l’essentiel. C’est participer aux richissimes spectacles parfois violents des rois du stade, aux vitrines dégoulinantes de futilités, et de superficiel, à l’irrespect, aux…. Mais je m’égare, j’arrête de penser. Les sentinelles écoutent, voient et sentent, je suis trop près d’elles maintenant ; allez, c’est une belle journée qui commence, c’est une belle journée qui commence, c’est une belle….

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29 octobre 2013

Tuilerie

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Une longue lanière de cuir actionne le volant. La courroie glisse autour d’une poulie en cœur de noyer de France de plus de cent ans ! Ça sent l’acier et la graisse chaude. Le moteur se met en marche dans un bruit sourd. Le sol absorbe quelques vibrations, je sens les rouages s’enclencher ; ça y est, ça tourne. Les rubans d’argile avancent lentement sur le tapis qui va nourrir la machine. Un arc s’abaisse avec une cadence mécanique pour couper la terre aux dimensions des tuiles. C’est un endroit magique, une machine à remonter le temps, mais pour de vrai. Je vois, je sens, j’entends, je suis présent dans un passé centenaire. Je regarde alentour, les étagères, les gabarits, les outils, tout est vieux, la machine semble essoufflée, fatiguée mais elle donne encore ce qu’elle a. Fidèle comme un chien. Après s’être régalée d’un millier de tuiles, elle s’endormira jusqu’à la prochaine commande, s’il y a une prochaine commande.

26 octobre 2013

Dimanche matin

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Dimanche la lumière était belle ; comme elle l’est habituellement aux heures matinales ou tardives de la journée. Rien n’est encore écrasé, aplati par le soleil au zénith. Les ombres sont douces et allongées, mais surtout la transparence de l’eau est exceptionnelle. Un projecteur éclaire sans vergogne le fond de la rivière. Toute l’intimité de l’eau et de ses caches a disparue. On y voit comme si l’on nageait dedans. Plus rien n’est abrité, tout est offert. Les algues, les pierres et les nénuphars sous lesquels se prélassent habituellement quelques poissons, sont visibles. Les deux mondes se confondent enfin, comme pour se parler, se montrer tels qu’ils sont, sans secret ni pudeur. Tout est là, sous mes yeux. Profitons-en, asseyons-nous et comptons les cailloux, le reste peut bien attendre…

23 octobre 2013

Ombre et lumière

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J’aimerais bien être une ombre. Je ne vivrai que grâce à la lumière. Forte les jours de grand soleil, discrète sous les ciels bas et gris. La nuit, seuls les éclairages me donnent vie, celui de la lune est mon préféré. Vivre la nuit, pour une ombre c’est angoissant, il parait même que je fais peur… Je passe partout, rien ne m’emprisonne, rien ne m’est interdit. Personne ne peut m’empêcher d’exister. Parfois, les jours de plein été, on recherche ma fraîcheur, mais je ne reste jamais en place. Avec la lumière, nous sommes inséparables bien qu’antinomiques. Le Ying et le yang aux pouvoirs immenses. Sans nous, rien n’existe, rien ne se voit, rien ne vit. Ôter l’une, et l’autre disparaît. Nous sommes la vie et la mort, la joie et la tristesse, l’ombre et la lumière. Et toi, quel est ton partenaire, ton inséparable complément ?      

21 octobre 2013

Marche

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Quand je marche, je fais le point. Je me remémore la journée, la veille ou l’enfance, peu importe. Quand je marche je me répète ce que j’ai à faire demain, ce soir ou l’année prochaine, on s’en fout. La marche ça lave mieux la tête qu’une douche parce que ça lave à l’intérieur. La marche c’est le shampoing du cerveau, le champion du lavage…de cerveau. Mais alors me direz-vous, quand t’arrêtes de marcher, rien ne va plus ? Exact. Quelques jours après, ma cervelle se salit à nouveau. Elle se remplit de choses désagréables, parfois ignobles qu’elle happe à la radio ou à la télé. Alors je repars marcher quand je sens que ça ne va plus. Et tu n’es pas fatigué ? Jamais. Il faut marcher. Mais pas n’importe où ni n’importe quand, car parfois, en marchant je croise la tristesse ou le malheur, j’entends des cris de douleurs, j’observe la misère et la violence bien malgré moi. Maintenant je marche la nuit. Je suis seul dans l’obscurité, je ne vois ni n’entend plus rien. Je me lave toutes les nuits même si je me sens propre. Il faut marcher pour se nettoyer. Il faut marcher la nuit pour être propre, totalement propre.

18 octobre 2013

Mélancolie...

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Difficile de trouver un équilibre quand la mélancolie s’installe. Elle emporte tout ! Les pensées, le présent et la réalité. La mélancolie c’est un peu de chagrin et de regret mélangés. C’est penser sans le croire vraiment que l’on a raté quelque chose. C’est très présent, ça réchauffe sans brûler sans faire vraiment mal ; c’est juste envahissant. Elle vous prend, elle s’insinue, elle rampe sous la peau puis entre très précisément dans la poitrine. Nulle part ailleurs vous ne la sentirez. Juste la poitrine. Le siège du cœur et de la respiration, le berceau de la vie. Elle empliera l’espace d’une résonnance sourde. Puis, après s’être rassasiée elle s’en ira en laissant un vide immense. Un vide glacial. C’est quand la mélancolie vous quitte que l’absence vous envahit.

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