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Une image seule ne suffit pas...

30 juin 2015

Centre-ville

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Au cœur de ces ruelles se déroulaient les foires de Champagne. Leur histoire, de presque neuf siècles, est celle de la ville. De jour comme de nuit, l’étroitesse des rues absorbe la lumière, modèle le relief des façades, se renvoie la clarté comme une balle de ping-pong ; joue avec les éclairages et les ombres, avec comme arbitres : les nuages le jour, les réverbères et la lune, la nuit. Habillées de pierres de tuiles et de bois, parfois meurtries par des fissures et lézardes qui témoignent de leur âge, que le temps n’a pas épargné, elles forment le centre-ville historique avec ces mystères, ses odeurs de chaux et ses chuchotements intimes.

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27 juin 2015

Bateaux sur l'eau...

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23 juin 2015

Le marché

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Certains étals étaient encore en attente de leur marchand et de leurs marchandises. L’effervescence et la gouaille de certains n’emplissaient pas encore les halles ; sans doute était-ce trop tôt. J’aime quand les sons se réverbèrent, rebondissent et se mélangent. Les vendeurs haranguent ou interpellent leurs clients, souvent les rires prennent le dessus. Le marché est un des rares endroits ou le portable n’est pas de mise, et je reste convaincu que si la bonne humeur l’emporte fréquemment sur tous les tracas de la semaine, c’est bien parcequ’enfin on se parle, on se voit, on s’embrasse…

 

 

9 juin 2015

La vieille dame et l'enfant

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Et la vieille dame regarde l’enfant. Elle est belle cette petite. Fière et sautillante. Elle fonce dans la vie…

Elle sait bien qu’il n’est pas utile de lui parler, de la mettre en garde contre le temps qui passe… Elle la croirait folle. D’ailleurs elle ne la regarde même pas ! A quoi bon se préoccuper du temps qui passe ? Moi je ne serais jamais vieille se dit-elle. C’est le privilège des enfants. Ils sont neufs, innocents et conquérants. L’insouciance, l’imprévoyance et la légèreté. Trancher la vie et croquer dans ses fruits. S’abreuver et se nourrir des autres ; même s’ils ne le savent pas encore.

Parce qu’ici la vie d’un enfant devrait être belle à en crever. Point.

Mais la vieille dame sait qu’à côté d’ici, tout près de cet enfant un autre meurt d’indifférence, bleuit de froid, tremblant de peur, les yeux tellement gros d’envies, plein de mouches et de regrets alors qu’ils n’a même pas encore vécu. Les mondes sont différents pourtant ils se côtoient, se croisent impassibles, cupides pour les uns et sordides pour les autres.

7 avril 2015

Les deux frères

L’un est lune, l’autre soleil, introverti (juste un peu) extraverti (mais pas trop). Salé-sucré, l’un est acide et l’autre suave, amer et doux. Gastronome (beaucoup) et glouton (un peu), impulsif et pondéré, tangible et incertain, philosophe et coléreux, ils sont différents, c’est tout. Le plus jeune est rêveur, l’aîné attentif, l’un souriant, l’autre, taciturne, mais pas toujours. Junior est grand et musculeux, cadet est moins grand et plus rebondi, enfin, moins élancé dirons-nous. Laborieux est l’un, parfois oisif est l’autre. Timide ou audacieux, réfléchi ou instinctif, tout semble les opposer. Yeux bleus pour le grand et noisette pour frérot, cheveux drus ou souples et fins.  Bref, qu’ils soient du jour ou de la nuit, junior et cadet, de prénoms différents, tous deux sont frères avec, malgré ce qu’on pourrait comprendre, un point fort et commun : Leur façon de dire je t’aime, pourtant si différente mais tellement véridique. Ce sont mes fils qui me donnent faim de vivre, de rire, de bouleverser le monde pour qu’ils s’y sentent bien. C’est ma façon à moi de leur dire « je vous aime », sans visuel ni photo. On ne peut représenter le frémissement des entrailles.

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27 mars 2015

Le pupitre

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Mon école, tout en haut de la rue des jardiniers, possédait, comme beaucoup d’écoles primaires à l’époque, une salle immense avec une estrade et de gros rideaux épais. Ce lieu incroyable servait essentiellement à accueillir les remises de diplômes, et spectacles de fin d’année. On y rencontrait des enfants de toutes sortes. Des diplômés d’honneur, d’autres d’excellence, d’autres encore dont la quantité de bons points n’avait pas été suffisante à les propulser sur l’estrade sous le regard émerveillé de leur famille.
De gros livres lourds et épais faisaient office de récompenses. Cette salle, dont l’entrée était interdite aux élèves en dehors des dates fatidiques, cachait un trésor. Pour l’avoir déjà approché, nous étions trois à en connaître l’existence. Je crois pouvoir me vanter aujourd’hui, d’être à l’origine de cette fabuleuse découverte. Des moments inoubliables puisqu’ils sont les seuls à m’avoir fait apprécier l’école, avant d’en changer, une fois, deux fois, trois fois… Et d’attendre que ça passe.

Je ne me souviens plus précisément des circonstances qui m’ont envoyé sous l’estrade de la grande salle, par contre je conserve en mémoire ces prodigieuses visions de malles couvertes de poussière, pleines à craquer de costumes de toutes sortes, les décors de théâtre empilés dans du papier journal grossièrement ficelé et surtout, le vieux piano désaccordé, à moitié cassé. C’était une caverne d’Ali baba ! Comment, adulte, peut on autoriser un enfant de cet âge à y entrer en lui interdisant de toucher, d’ouvrir et de regarder ?
Un surveillant m’avait désigné pour lui ramener un objet posé à un endroit précis, où la saleté et la poussière mêlées, l’embarrassaient trop pour y aller lui-même.
La monstruosité des « grands » est parfois sans limites.
En guise de vengeance, pour n’avoir pas été admis à explorer « la caverne », la petite porte en bois, qui en autorisait l’accès, fut intentionnellement coincée avant sa fermeture, de telle sorte que l’on puisse y revenir à l’insu de tous ceux qui en interdisait l’entrée.
Dès lors, peu de récréations furent passées dans la cour ou sous le préau. Profitant d’un court instant d’inattention, je courais, en me faufilant entre les regards des censeurs plantés aux quatre coins de l’établissement. Une fois ce trajet bien rodé, il ne me restait plus qu’à trouver un ou deux comparses avec qui partager ce pied de nez au monde des adultes.
Les lieux, les distances, l’orientation, furent soigneusement reproduits sous forme de plan détaillé, sur lequel on pouvait lire, en nombre de pas et de pieds, la distance qui séparait la cour de l’estrade, les points à haut risque, et, bien sûr, les mots de passe qui servaient à la reconnaissance.
Tout cela était empreint de frissons, de sueur, et si aucun danger n’était apparent, nous les inventions. Bref, je vécus dans l’angoisse et l’héroïsme pendant, au moins, deux ans.

Extrait du "Maître du monde"...

23 mars 2015

Le grenier

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Je suis resté à la fenêtre pendant un certain temps. Elle n'est jamais venue. Lol

 

20 mars 2015

Bicentenaire

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Extrait d'un conte pour les enfants : Conciliabule (un enfant parle aux arbres...)

…L’enfant demande au bicentenaire de raconter comment c’était avant, il y a deux cents ans…Il écoute comme une histoire pour s’endormir, comme un conte, il s’émerveille. Il découvre les nichées extraordinaires d’oiseaux qu’il n’a jamais connus. Les jeux d’escalades et de cache-cache auxquels les enfants ne jouent plus. Regarde bien mes cicatrices, mes tatouages, tous ces cœurs transpercés. J’en ai abrité des amoureux en deux cents ans…lui confie bicentenaire.
 Puis, il reparle de la grande tempête qui avait réussi à décapiter cinq de leurs amis et en blesser gravement vingt autres. Les hommes avaient pris leurs restes pour faire du feu et se chauffer en hiver ; au moins il savait qu’il était utile, jusqu’à la fin.
-Vous servez à plein de choses dit l’enfant au bicentenaire.
-Oui, répondit-il, tout sert sur un arbre, le bois pour chauffer ou fabriquer des meubles, des maisons, des jouets, les branches pour abriter les oiseaux ou les écureuils, pour protéger du vent, de la pluie ou du soleil et puis, les feuilles qui servent à protéger nos racines et à fabriquer du compost, les malheureuses…
-Pourquoi les malheureuses s’étonne l’enfant ?
-Parce qu’elles nous quittent tous les ans, elles ne vivent avec nous qu’une seule saison, elles sont parfois tristes de nous abandonner, elles s’étaient attacher à leur branche si j’ose dire… d’ailleurs, sais-tu que chez les feuilles, on ne dit pas : « Quand les arbres perdent leurs feuilles », mais le contraire : « Quand les feuilles perdent leur arbre »…

14 mars 2015

Cochon

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Pour apprécier la vie il faut aimer la pluie,  Les cons, les courbatures. C’est comme le pied d’cochon ; avant d’en déguster la chair et la panure, Il faut lécher les os,  la couenne et les tendons. L’amour et l’amitié, ça s’trouve pas sous les pieds d’un cheval ou d’un cochon. Tout comme le beau, le bon, l’arc-en-ciel et le vent, il faut savoir souffrir (c’est le cas du cochon) avant le dernier couinement. Avant d’aller se faire cuire, amis, profitons-en. Avant que de finir comme le pied du cochon, le jambon au torchon, ou le filet mignon, amis, profitons-en. Moi, j’vous l’dis.

10 mars 2015

Simplement

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Des choses toutes simples en somme
Le bleu du ciel et le blanc des nuages
Croquer dans une pomme
Ou bien noircir une page
Besoin de simplicité, mais sans crédulité
Faire des croche-pattes
Faire des pieds-de-nez
Se taper dans la main, allez…moite-moite
Envie d’abandon, sans chiqué, sans chichi
Piquer une crise de rire avec caca-pipi
Refuser le fard, le faste, la vanité.
Savourer l’innocence et l’incrédulité
Pas d’esbroufe, de manière, de tralala
Si tu comprends ce que je dis
Alors...ben… Je sais pas.

En fait.

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