Entre deux mondes
Certaines sont fragiles, discrètes et accueillantes, d’autres robustes et imposantes, quelques unes sont abandonnées, vieillissantes ou encore rutilantes et préservées des assauts du temps. S’asseoir sur un banc, s’accouder à l’une de ces balustrades quelque soit l’heure ou le temps qu’il fait et rêvasser. Ces petits ponts qui enjambent la Dhuys, ces passerelles qui entourent une partie de Bar sur aube sont comme des connecteurs. Elles relient le privé au public, la propriété au collectif. Se placent juste à la limite, sur cette frontière imaginaire qui fait se rejoindre les deux mondes séparés par l’eau… Certes à cette échelle, le symbole est ridicule et c’est sans doute pour cela qu’il passe inaperçu. Un pont, une passerelle sont des liens, des attaches mais peuvent aussi servir à l’envahisseur. Un fort contraste peut naître de toutes choses ; il suffit juste de rêvasser.