Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Une image seule ne suffit pas...
27 mars 2015

Le pupitre

pupitre1_web

Mon école, tout en haut de la rue des jardiniers, possédait, comme beaucoup d’écoles primaires à l’époque, une salle immense avec une estrade et de gros rideaux épais. Ce lieu incroyable servait essentiellement à accueillir les remises de diplômes, et spectacles de fin d’année. On y rencontrait des enfants de toutes sortes. Des diplômés d’honneur, d’autres d’excellence, d’autres encore dont la quantité de bons points n’avait pas été suffisante à les propulser sur l’estrade sous le regard émerveillé de leur famille.
De gros livres lourds et épais faisaient office de récompenses. Cette salle, dont l’entrée était interdite aux élèves en dehors des dates fatidiques, cachait un trésor. Pour l’avoir déjà approché, nous étions trois à en connaître l’existence. Je crois pouvoir me vanter aujourd’hui, d’être à l’origine de cette fabuleuse découverte. Des moments inoubliables puisqu’ils sont les seuls à m’avoir fait apprécier l’école, avant d’en changer, une fois, deux fois, trois fois… Et d’attendre que ça passe.

Je ne me souviens plus précisément des circonstances qui m’ont envoyé sous l’estrade de la grande salle, par contre je conserve en mémoire ces prodigieuses visions de malles couvertes de poussière, pleines à craquer de costumes de toutes sortes, les décors de théâtre empilés dans du papier journal grossièrement ficelé et surtout, le vieux piano désaccordé, à moitié cassé. C’était une caverne d’Ali baba ! Comment, adulte, peut on autoriser un enfant de cet âge à y entrer en lui interdisant de toucher, d’ouvrir et de regarder ?
Un surveillant m’avait désigné pour lui ramener un objet posé à un endroit précis, où la saleté et la poussière mêlées, l’embarrassaient trop pour y aller lui-même.
La monstruosité des « grands » est parfois sans limites.
En guise de vengeance, pour n’avoir pas été admis à explorer « la caverne », la petite porte en bois, qui en autorisait l’accès, fut intentionnellement coincée avant sa fermeture, de telle sorte que l’on puisse y revenir à l’insu de tous ceux qui en interdisait l’entrée.
Dès lors, peu de récréations furent passées dans la cour ou sous le préau. Profitant d’un court instant d’inattention, je courais, en me faufilant entre les regards des censeurs plantés aux quatre coins de l’établissement. Une fois ce trajet bien rodé, il ne me restait plus qu’à trouver un ou deux comparses avec qui partager ce pied de nez au monde des adultes.
Les lieux, les distances, l’orientation, furent soigneusement reproduits sous forme de plan détaillé, sur lequel on pouvait lire, en nombre de pas et de pieds, la distance qui séparait la cour de l’estrade, les points à haut risque, et, bien sûr, les mots de passe qui servaient à la reconnaissance.
Tout cela était empreint de frissons, de sueur, et si aucun danger n’était apparent, nous les inventions. Bref, je vécus dans l’angoisse et l’héroïsme pendant, au moins, deux ans.

Extrait du "Maître du monde"...

Publicité
Publicité
23 mars 2015

Le grenier

fenetre_grenier_web

Je suis resté à la fenêtre pendant un certain temps. Elle n'est jamais venue. Lol

 

20 mars 2015

Bicentenaire

_MG_7600

Extrait d'un conte pour les enfants : Conciliabule (un enfant parle aux arbres...)

…L’enfant demande au bicentenaire de raconter comment c’était avant, il y a deux cents ans…Il écoute comme une histoire pour s’endormir, comme un conte, il s’émerveille. Il découvre les nichées extraordinaires d’oiseaux qu’il n’a jamais connus. Les jeux d’escalades et de cache-cache auxquels les enfants ne jouent plus. Regarde bien mes cicatrices, mes tatouages, tous ces cœurs transpercés. J’en ai abrité des amoureux en deux cents ans…lui confie bicentenaire.
 Puis, il reparle de la grande tempête qui avait réussi à décapiter cinq de leurs amis et en blesser gravement vingt autres. Les hommes avaient pris leurs restes pour faire du feu et se chauffer en hiver ; au moins il savait qu’il était utile, jusqu’à la fin.
-Vous servez à plein de choses dit l’enfant au bicentenaire.
-Oui, répondit-il, tout sert sur un arbre, le bois pour chauffer ou fabriquer des meubles, des maisons, des jouets, les branches pour abriter les oiseaux ou les écureuils, pour protéger du vent, de la pluie ou du soleil et puis, les feuilles qui servent à protéger nos racines et à fabriquer du compost, les malheureuses…
-Pourquoi les malheureuses s’étonne l’enfant ?
-Parce qu’elles nous quittent tous les ans, elles ne vivent avec nous qu’une seule saison, elles sont parfois tristes de nous abandonner, elles s’étaient attacher à leur branche si j’ose dire… d’ailleurs, sais-tu que chez les feuilles, on ne dit pas : « Quand les arbres perdent leurs feuilles », mais le contraire : « Quand les feuilles perdent leur arbre »…

14 mars 2015

Cochon

cimetiere_web

Pour apprécier la vie il faut aimer la pluie,  Les cons, les courbatures. C’est comme le pied d’cochon ; avant d’en déguster la chair et la panure, Il faut lécher les os,  la couenne et les tendons. L’amour et l’amitié, ça s’trouve pas sous les pieds d’un cheval ou d’un cochon. Tout comme le beau, le bon, l’arc-en-ciel et le vent, il faut savoir souffrir (c’est le cas du cochon) avant le dernier couinement. Avant d’aller se faire cuire, amis, profitons-en. Avant que de finir comme le pied du cochon, le jambon au torchon, ou le filet mignon, amis, profitons-en. Moi, j’vous l’dis.

10 mars 2015

Simplement

IMG_2406

Des choses toutes simples en somme
Le bleu du ciel et le blanc des nuages
Croquer dans une pomme
Ou bien noircir une page
Besoin de simplicité, mais sans crédulité
Faire des croche-pattes
Faire des pieds-de-nez
Se taper dans la main, allez…moite-moite
Envie d’abandon, sans chiqué, sans chichi
Piquer une crise de rire avec caca-pipi
Refuser le fard, le faste, la vanité.
Savourer l’innocence et l’incrédulité
Pas d’esbroufe, de manière, de tralala
Si tu comprends ce que je dis
Alors...ben… Je sais pas.

En fait.

Publicité
Publicité
7 mars 2015

Enfin...

nuage

 

Fini la taule et les embrouilles
Laisse ta tête sur mon épaule
Tes cheveux me chatouillent,
Ça fait drôle.
Fini la cabane, le cachot
Laisse ta tête sur mon épaule
Tu me donnes chaud
C'est bon.
Sorti de la case prison,
Laisse ta tête sur mon épaule
Amorce ma guérison
Ton cœur bat.
Je te sens si douillette
J'aime bien quand tu miaules
Laisse ta tête sur mon épaule
Ou mon épaule sous ta tête
Je suis bien.
Enfin.

4 mars 2015

Vacances

caravane

On comprend l’importance des congés payés, des RTT, des pauses… Alors respect pour le patron. Il nous a fait aménager un entrepôt spécialement pour pas qu’on parte trop loin au cas ou les commandes arriveraient, mais qu’on soit bien quand même. Du coup, je peux faire visiter l’usine aux enfants, c’est instructif. Ma femme est contente, elle adore le caravaning. Bon, juste un reproche, c’est un peu petit pour une famille de 5 mais comme dit le patron : « A ce prix-là, faut pas demander la lune non plus ! » ; C’est vrai qu’on bénéficie d’une remise spéciale pour le personnel. Sympa. Avec les tickets restau', on peut même continuer à profiter de la cantine. Et puis même s’il pleut, on peut faire barbecue, elle est pas belle la vie, comme y dit l'patron ? Eh franchement, dire qu'il y en a qui se plaignent...

Publicité
Publicité
Une image seule ne suffit pas...
Publicité
Photos et textes

Pas plus les photos de ce blog que les textes qui les accompagnent ne sont libres de droits.
Merci de contacter l'auteur qui se fera un plaisir de vous les céder en échange d'une mention ou d'un copyright.

Newsletter
Archives
Publicité