5 octobre 2014
Le lavoir
L’eau est croupie, verdâtre, à l’odeur fétide. Deux énormes ossatures de cheminée ornent le fond, de chaque côté de la petite trappe qui devait réguler l’alimentation en eau. Comme à chaque fois que je pénètre seul dans un lieu abandonné à son histoire, je suis pris d’une émotion particulière, je ressens la vie, j’entends des sons et je vois des images. Toutes les conditions sont réunies pour déclencher, le nez au ras des margelles. Je me relève en adressant un sourire à toutes les lavandières dont les rires et les bavardages emplissent encore l’atmosphère. En haut des escaliers, je pousse la porte ; le temps, impalpable pendant quelques secondes, vient de renaître.
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