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Une image seule ne suffit pas...

11 décembre 2013

Le serpent de pierres

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Le serpent de pierres sèches monte et descend. Il s’enroule, roule et tourne autour de la corde. Il a été piétiné durant des années et des années. Il s’est figé, il est immortel, éternel. Rien ni personne ne l’a dérangé. Jamais. En bas, tout au fond ; le trou noir. La descente semble sans fin ; comme toutes les descentes souvent. Quand on est au sommet, soit on peut rester pour attraper les étoiles avec la main, soit on s’apprête à redescendre aussi vite qu’on est monté. Le serpent de pierres sèches a tout prévu. Des marches pour arriver calmement, paisiblement, en prenant son temps, ou bien la corde pour en finir plus vite. J’ai le choix. A moi de voir maintenant.

 

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8 décembre 2013

La syrphe

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Le temps est figé pendant quelques centièmes de seconde. Moi seul sais ce qui arrive après. J’aime ce jeu, idiot certes mais c’est peut-être pour ça que je l’aime. En fait, j’apprécie tout ce qui est idiot en général. Mais pas n’importe quelle idiotie : celle que l’on ne fabrique rien que pour emmerder le monde ; mais pas n’importe quel monde, celui qui se croit supérieur, au-dessus de la mêlée (en parlant de mêlée l’équipe de France a perdu hier à Twickenham). En fait je m’en fous ! Ce qui m’intéresse c’est la photo, surtout la macro, mais les autres aussi. Les autres ! Ah les autres ! Quel vaste discours. On fait tous partie des « autres » pour les autres justement. Enfin peu importe tant qu’on est bien ensemble…Ça va ? Vous êtes bien là ?

 

5 décembre 2013

La corde

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Échelle de corde, corde à nœuds, corde à sauter, corde à piano ou de guitare, corde vocale, corde à linge, elle sert donc à hisser, à grimper, sauter, jouer, étendre ou vibrer, le plus périlleux sans doute, étant de se trouver sur la corde raide, puis de la nouer pour se pendre. La corde nous accompagne toute la vie.

 

3 décembre 2013

Force et faiblesse

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La baie de Locquirec. Une guirlande de terre entre ciel et mer. La baie se remplissait de vagues et le ciel de nuages. J’aime quand les éléments se parlent, se répondent. J’aime quand la terre et les hommes qui vivent dessus paraissent si petits, si fragiles. Le gigantisme et le minuscule. Le mouvement et le statique, le faible et le fort, les opposés unis et ensembles pour la vie.

2 décembre 2013

L'enchanteur

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Dans ce couloir sont passés des dizaines d’individus. Des gens qui réclament de l’attention, de la tendresse et de l’écoute. C’est l’endroit où les personnes qui se sentent seules ou désespérées viennent chercher le réconfort. Assis sur ma chaise je les écoutais. J’imaginais leurs chagrins, leurs peines de cœur ou leur tristesse. Je me transposais, prenant à ma charge tout ou partie des maux qui les rongeaient. Puis un jour, je suis tombé malade. Pour le sens commun, je devais guérir, obligatoirement, puisque je guérissais les autres. L’évidence était de mise. Mais le sens commun ne s’occupait pas de l’enchanteur. Personne ne s’était même rendu compte de son état. Seuls leurs maux comptaient, toujours et encore enfermés sur eux-mêmes, au centre de leur monde, loin de tout, mais surtout loin de moi. La maladie m’a emporté. La chaise est restée vide et les gens sont partis vers un autre couloir, à la recherche d’un autre enchanteur, mais qu’importe puisque leur seule vérité est d’être victime.  

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30 novembre 2013

Les couleurs

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Et si l’on mettait de la couleur dans la vie ? Et si du vieux, gris, sale et moisi on le faisait vivre à nouveau pour se rappeler le bon vieux temps ? Accrocher aux couleurs du linge d’arlequin, que ça vive, que ça pète ! Couvrir sa chevelure grisonnante de perruque perroquet, mettre des lentilles arc-en-ciel et danser sous le soleil. Attention, ne surtout pas maquiller son cœur, le laisser tel qu’il est, les couleurs et la vie s’en chargeront…

 

27 novembre 2013

Panographe

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Cet assemblage biscornu s’appelle « Panographe ». J’aime bien l’association « Mairie-panographe » car elle transcrit à merveille la complexité de gestion d’une ville, morcelée en de multiples activités. Ce n’est qu’une fois le puzzle reconstitué que l’on discerne l’ensemble. S’il subsiste des zones d’ombres dans l’image, que les élus se rassurent, ce n’est du qu’à la technique photographique….

 

Elle a des milliers d’yeux, de bouches et de paires d’oreilles. Son cerveau et son cœur sont souvent au même endroit. Comme nous elle possède son propre système d’échange, de transmission et d’information. Elle sait s’entretenir, se soigner, parfois anticiper. Elle se repose la nuit. Comme nous, elle grandit, évolue, apprend… mais vieillit aussi. Elle s’embellit de couleurs, de parfums et d’habits de fête lors des grandes occasions. Comme nous elle a son caractère et son vécu. Elle travaille, chôme, achète et vend. Elle voyage et se déplace, par les images, les histoires qu’on lui prête. En somme, elle fait presque tout comme nous, elle est notre propre image, notre reflet ; la ville.

 

24 novembre 2013

Hollywood

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J’ai toujours rêvé d’aller à Hollywood. Le gigantisme des décors, la perfection des détails, la construction sur demande d’autres réalités. Les ressemblances sont tellement évidentes, si bien réalisées que l’on doit, j’imagine, se perdre dans un tourbillon d’espace et de lieux sans pouvoir s’en extraire si facilement. Une gare désaffectée, des carcasses de voitures, des épaves, un train aux couleurs encore chatoyantes, le décor est planté. Reste à imaginer le scénario. Je prends place dans mon fauteuil et je laisse vagabonder mon regard sur la toile de l’imaginaire. Je suis à Hollywood, mon Hollywood à moi.

 

21 novembre 2013

Solitude

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Je marchais d’un pas pressé dans une salle immense. Je bousculais des gens que je ne regardais pas. Personne ne prêtait attention à mon allure, à mon empressement. J’avais hâte de rentrer. Quitter cette foule dangereuse et inepte. Les rassemblements sont imprudents. La foule est incontrôlable et stupide. Nous avons beau être « humains », doté de réflexion, d’analyse et de discernement, rien ne pourra empêcher un débordement, une bousculade et des piétinements pouvant entrainer la mort. Ces quelques mots sont issus d’un cauchemar de cette nuit. La solitude est une douceur de vivre inégalée. Être seul, par choix, quand on en a envie, c’est un moment d’exception. Peu importe l’endroit, les conditions et les parfums environnants. Qu’il s’agisse d’un bord de mer en hiver ou d’un refuge en haute montagne, une simple chaise dans la poussière et le dénuement fera très bien l’affaire. Ce n’est qu’une question d’envie. L’envie d’être seul.

 

18 novembre 2013

La tristesse

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La tristesse c’est comme un son d’orgue dans une église. Elle résonne et rebondit en vous. La tristesse quand elle vous envahit, semble s’installer définitivement, bien à l’aise, confortable, comme si on l’avait invitée. Elle s’approprie votre âme et semble vous chuchoter des mots tendres, doux mais tristes. La tristesse c’est comme les notes de l’orgue, elle vibre, elle souffle elle est puissante. La tristesse est un cadeau qui vous transporte. C’est un voyage immobile. C’est la découverte d’une offrande chargée de souvenirs. La tristesse est une larme, un inconsolable chagrin qui vous prend comme le son de l’orgue. La tristesse est un espoir flétri, un désenchantement, une désillusion. Rien de plus.

 

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