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Une image seule ne suffit pas...

16 mai 2019

Dessinateur de nuages

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Il faut des courbes, des rondeurs et du volume. Ma collègue la lumière se chargera du reste. C’est sur ces bases que mon arrière grand-père m’a transmis ce métier passionnant : « dessinateur de nuages ». Passionnant mais très technique. Les outils sont parfois difficiles à trouver et il faut être très habile. Il faut dire que depuis ce temps, l’environnement a bien changé ! Avant, c’était facile, les toits des châteaux, les clochers ressemblaient à s’y méprendre à des mines de crayons. On s’en servait pour dessiner les nuages sur le ciel. Aujourd’hui tout cela est remplacé par les antennes, les pylônes, que sais-je encore ! Allez donc dessiner un nuage avec une antenne ! Enfin ! Quand je travaille trop et que j’ai besoin de repos : quelques jours de ciel bleu, et hop ! Le tour est joué ! Puis, j’avoue que ce qui me plaît le plus est de regarder les enfants chercher dans mes nuages, une forme familière, un visage, un animal…. Allez les enfants, si ça vous tente, j’embauche ! Les dessinateurs de nuages se font rares de nos jours.

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13 mai 2019

La pêche

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Il n’y a qu’ici que je me sens bien. Au bord de l’eau, à pêcher ou pas. Jeter des cailloux et regarder les ondes traverser la rivière. Suivre le reflet des nuages qui semblent plonger entre les remous. De temps en temps voir un poisson sauter, un oiseau planer qui se regarde à la surface. Mais surtout ce que j’aime le plus est d’imaginer des histoires. Il n’y a pas longtemps, en fin d’après midi, les reflets du ciel commençaient à se colorer. Les nuages semblaient dévorer le rose dans l’eau; tellement que j’ai cru pendant un moment qu’ils allaient prendre feu ! Heureusement, le feu n’aurait pas pris dans l’eau. Ben non ! Et si jour, pour de vrai, les nuages prenaient feu ?...

10 mai 2019

Les gouttes

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Tout et son contraire. En bas et en haut, à gauche et à droite, à l’endroit et à l’envers. Recto et verso, reflets inversés, l’une agrippée l’autre glissant doucement… Donc sans doute l’une est légère et l’autre plus lourde. Viennent-elles de la rosée et de la pluie ? Se connaissent-elles ? Pour sûr elles sont fâchées. Celle du haut lui dit : Attends que je vienne te rejoindre, tu vas voir !… Ou bien elles n’attendent que ça toutes les deux pour ne former plus qu’une… Va savoir...

8 mai 2019

Lucy

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Elle s’appelle Lucy. Plutôt féminin comme prénom, et pourtant l’est-elle vraiment ? Elle est l’un d’un côté diront certaines et l’une de l’autre disent certains. Elle est un tout. Un ensemble fait des vibrations, des sensations ressenties lorsque je l’ai modelée. Elle a conservé l’empreinte de mes émotions, elle est en moi, et aussi mélangée à la terre, figée à tout jamais. elle parait inerte mais elle est bien vivante. Quelque chose de fort s’est installé entre nous, indestructible je crois. Elle s’appelle Lucy et malgré ses quelques imperfections, elle est belle et sauvage. Je lui dis car je sais qu’elle m’écoute.

 

25 avril 2019

Voyage retour...

Ben non, j'ai même pas honte ! Mais je saurai rester discret...

fenetres

Paris Est, gare centrale de Strasbourg. Jeudi 14h.

Les légers tremblements du train me bercent, les paysages défilent offrant des cortèges d’images d’arbres, de champs, de villages souvent surplombés de clochers. Ça me replonge dans mon enfance. Avec mon train électrique, j’avais tout. Tout, sauf des personnages. Mes trains étaient vides, ça me semblait normal ou, du moins, ça ne me gênait pas. Les trains ne sont faits que pour voir les paysages défiler. La course aux nuages, des étangs, des collines, des vols de colonies d’oiseaux, des rangs d’éoliennes.

Entre les deux sièges devant moi, le doux profil d’une jeune maman souriant à son enfant.

Des antennes, colonnes métalliques grises ou argentées, des haies.

La jeune maman a des boucles d’oreille en dentelle de fils d’acier. Elle est brune. C’est joli.

Une forêt, des sentiers, l’horizon. Des taches de lumière entre les nuages et sur la terre, comme des projecteurs. Une rivière qui serpente dans une roselière, par endroits, déborde.

Deux hommes encravatés et flanqués de chemise blanche tapotent sur un clavier d’ordinateur. L’un sourit, le second est grave et concentré.

Les glissières de sécurité des routes en contre bas, lissent la lumière qui file à la vitesse du train.

La jeune maman mouche son enfant qui vient d’éternuer. Elle lui sourit encore. Elle porte un pull vert olive et un foulard fuchsia autour du cou.

Des hangars, des étables. Je fixe une tache sur la vitre pour que mes yeux interprètent le défilement. Je vois des lanières, des lignes, des traînées de fils comme des rasoirs. Un canal, une carrière, des usines. Des troupeaux de moutons, du bois mort, foudroyé, carbonisé, sec et noir.

L’enfant est monté sur son siège et me jette un coup d’œil furtif et curieux. Un peu rieur. Il a deux petites taches de chocolat autour de la bouche, la maman lui sourit encore en l’essuyant.

Le contrôleur flashe les e-billets, sa machine émet un rayon rouge, l’enfant est fasciné... Le contrôleur lui sourit et flashe l’enfant. La jeune maman éclate de rire. L’enfant fait semblant d’avoir peur et essaie de se débarrasser du rayon rouge. Trop drôle.

Plusieurs personnes passent dans le couloir en titubant. Ils se rattrapent aux dossiers des sièges en regardant droit devant eux comme des funambules déséquilibrés.

La jeune maman ferme la bouche, tend ses lèvres et dépose un baiser sur la bouche de l’enfant en fermant les yeux. Il fait bon fermer les yeux quand on embrasse. L’enfant ferme les yeux aussi et s’endort sur l’épaule de sa maman. Il fait bon fermer les yeux quand on reçoit un baiser.

Un phoque glisse doucement de sa banquise pour aller pêcher des poissons rouges. Je viens juste de m’endormir. Les voyages en train sont pleins d’imprévus.

Par contre, il faut garder les yeux ouverts.

fenetres1

Si vous croyez avoir déjà vu ce message, ne vous inquiétez pas, c'est normal... Histoire de proximité...

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15 août 2015

Les galets

achill1

La mer sans arrêt
Roulait ses galets
Quand ils ont couru
Dans l'eau les pieds nus
À l'ombre des pins
Se sont pris la main
Et sans se défendre
Sont tombés dans l'eau
Comme deux oiseaux
Sous le baiser chaud de leurs bouches tendres
Et c'était comme si tout recommençait
La vie, l'espérance et la liberté
Avec le merveilleux
Le miraculeux
Voyage de l'amour

Jean FERRAT (extrait de "Deux enfants au soleil")

12 août 2015

Rester

plage (2)

Pourquoi aller ailleurs ? Nous avons tout ici. L’océan, le sable et les nuages. Nous avons l’infini, le souffle et la mélancolie. Le jeu, les rires et les rêves. Nous sommes loin de tout ce qui est surfait, superficiel et insignifiant. Nous avons tout notre temps pour nous poser, admirer, sentir et écouter. Alors pourquoi aller ailleurs ? Hein ? Comment ? Parce qu’il faut rentrer pour reprendre le boulot ? Quoi ? Le boulot ? Parle plus fort, y’a trop de vent ici, j’entends pas….. 

9 août 2015

Conditionnel

panoskye_web

On prendrait notre temps pour aller travailler
On irait travailler sans y être obligé
Pas besoin d’HLM, de voiture, de télé
Peut-être même qu’on irait plus jamais travailler ?
Les enfants qui joueraient au beau milieu du pré
Ne s’raient pas à Durand, pas gradé, pas curé
Ils auraient pour parents une grande communauté
De gens qui s’raient restés, eux aussi des enfants.
On prendrait les guitares, d’autres iraient se coucher
La fête finirait tard sans qu’on soit dérangé
Par des gens qui viendraient, armés, assermentés
Par des chefs ou des lois, qu’on aurait oublié.
On s’rait pas d’un pays, on s’rait pas les plus fort
On aim’rait tant la vie, qu’on chang’rait de décor
Les fleurs ont envahi nos monuments aux morts
Une autre mélodie qui vibre dans nos corps
Ces phrases que l’on sème au gré d’une chanson
Deviennent des rengaines qui virent et tournent en rond
Je voudrais que tu m’aimes dans un autre monde
Où l’on pourrait s’aimer aux quatre coins du monde
Peut-être qu’on irait plus jamais travailler
Les enfants qui joueraient au beau milieu du pré
On prendrait les guitares d’autres iraient se coucher
La fête finirait tard, tous les soirs de l’année.

On prendrait notre temps pour aller travailler
On irait travailler sans y être obligé
Pas besoin d’HLM, de voiture, de télé
Peut-être même qu’on irait plus jamais travailler ?
Les enfants qui joueraient au beau milieu du pré
Ne s’raient pas à Durand, pas gradé, pas curé
Ils auraient pour parents une grande communauté
De gens qui s’raient restés, eux aussi des enfants.
On prendrait les guitares, d’autres iraient se coucher
La fête finirait tard sans qu’on soit dérangé
Par des gens qui viendraient, armés, assermentés
Par des chefs ou des lois, qu’on aurait oubliés.
On s’rait pas d’un pays, on s’rait pas les plus fort
On aim’rait tant la vie, qu’on chang’rait de décor
Les fleurs ont envahi nos monuments aux morts
Une autre mélodie qui vibre dans nos corps
Ces phrases que l’on sème au gré d’une chanson
Deviennent des rengaines qui virent et tournent en rond
Je voudrais que tu m’aimes dans un autre monde
Où l’on pourrait s’aimer aux quatre coins du monde
Peut-être qu’on irait plus jamais travailler
Les enfants qui joueraient au beau milieu du pré
On prendrait les guitares d’autres iraient se coucher
La fête finirait tard, tous les soirs de l’année.

5 août 2015

Le miroir

miroir1

Certains passent indifférents à côté de pauvre gens, les vêtements usés, les joues creusées, grelottants, souvent répugnants. D’autres s’amusent de voir se hisser des barbelés pour emprisonner la faim, l’effroi et les sanglots. Quelques-uns rigolent de bon cœur quand des amours se meurent, quand on se fait berner par ceux qui se partagent le monde, quand on tue, par l’argent, la terreur et le trouble. Beaucoup croient apprendre, statufiés devant l’écran aux heures de « grandes écoutes » ; c’est l’indigence du discernement qui s’insinue comme une tumeur. Désabusé, devenu insensible par l’habitude des enfants torturés, des fillettes prostituées, de la foule exaltée…. Pause…Je lève les yeux au ciel et regarde dans le miroir. Nous marchons sur la tête, c'est à n'en pas douter.   

3 août 2015

Prends garde !

waw

Prends garde ! Prends garde à toi ! Si tu quittes la route, lisse et sans dangers apparents, tu risques de t’infecter sur de féroces piquants. Prends garde à toi ! Tu pourras te rompre les os sur un sol chaotique. Un écueil peut très bien te briser et l’orage qui gronde, ne faire de toi qu’une bouchée. La menace est réelle tu sais. Mais si ta décision est prise, tu profiteras des parfums, de l’iode et du sel, tu jouiras du vent et de la fureur des éléments ; Sur la route, tu n’apprendras qu’à marcher, regard au sol et dos courbé ; prends garde à toi, et bonne chance, jeune et fier insouciant.

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