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Une image seule ne suffit pas...
8 mai 2014

Les bruits de la rue

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Les bruits de la rue l’indiffèrent. Cet après midi les gamins s’amusent à des rondes de mobylettes ; pliés sur leur machine, la chemise ouverte leur fouette la poitrine, comme un drapeau sous la tempête, et comme si le bruit n’était pas déjà insupportable, ils ajoutent des cris, des encouragements, mais maman ne semble pas perturbée. Elle est absorbée par sa lecture. Pourtant l’endroit est calme et paisible. Les vrombissements n’ont lieu que pendant les vacances, quand les gamins se retrouvent, une fois de temps en temps. Mais que lit-elle pour être à ce point tranquille et impassible ? Je me lève et m’approche en disant :

-« Tu lis quoi maman ? »

Me voyant debout à ses côtés, elle susurre d’une petite voix fragile :

-« Qu’est ce que tu dis » ?

-« Oh, toi, t’as pas mis tes appareils »…

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5 mai 2014

Le clown

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C’est l’histoire d’un clown enfermé dans une bibliothèque. Il a lu les histoires les plus drôles, à se tordre de rire, normal pour un clown me direz-vous. Puis, il a eu envie de sortir. Marre des livres, marre des histoires, ras le bol de la fantaisie. J’ai ouvert la porte, il a jeté un coup œil, a humé l’ambiance, m’a regardé profondément et n’a plus voulu sortir. Allez savoir pourquoi ? Un clown reste un clown. Un faux-semblant, un cache-misère.

2 mai 2014

Le limonaire

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Sans vouloir faire de la nostalgie à deux balles, ou une fixation déplacée sur les technologies modernes aliénantes, voir un gosse s’émerveiller devant un limonaire et rester, le sourire aux lèvres, à l’écouter et à être, sincèrement stupéfait… Ça me réconcilie avec mes contemporains, et ça fait un bien fou !

30 avril 2014

La vie

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Tu vois, la vie c’est un peu comme ça. Une terre verdoyante mais semée d’embûches et de zones d’ombres. Un ciel lourd, chargé d’une substance irréelle comme un doute immense. Les nuages qui gonflent et survolent le paysage pour l’abreuver ou bien s’évanouissent pour l’ensoleiller, le réchauffer. Et puis au loin entre le ciel et la terre, la cité, les hommes recroquevillés sur leurs incohérences. Tu es là bas. Je n’ai qu’une seule espérance, rejoindre la cité et toucher le ciel du regard blotti à tes côtés.

 

27 avril 2014

Le moulin

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Ce n'est pas parce que c'est un moulin que la neige n'est pas de la farine... Et réciproquement !

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24 avril 2014

Le reste

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J’ai pourtant pas une tête à sucer de la glace mais quand même c’est sur moi que ça tombe. Fin de l’hiver, le printemps commence timidement à renaître et paf ! Comme une grosse tache au milieu du renouveau. Comme un malade qui se refuse à mourir ; un souffle qui s’accroche à la vie, coûte que coûte. Non, la saison ne veut pas partir, elle est bien là où elle est, comme un gros pied de nez, un jeu, un défi. J'adore.

21 avril 2014

La colline Ste Germaine

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Au fil des saisons, la colline Sainte Germaine abrite la base des hommes volants, des troupeaux de chevreuils, des fêtes et des rassemblements. Elle est le refuge du silence hivernal, du brouillard et des couleurs chaudes de l’automne. Sa chapelle, dressée en l’honneur de la Sainte, s’enflamme lorsque le soleil se couche dans un bain de lumière incarnat. En hiver, elle semble émerger de la vallée inondée, telle une île, un abri. Elle oriente, guide et conduit le regard vers l’horizon, bien au-delà de la vision humaine ; vers l’imaginaire, vers des lieux et des espaces inconnus, là-bas, au-delà des plateaux. Être sur la colline, solitaire, c’est regarder notre monde fourmiller, s’agiter en tous sens. Prendre de la hauteur et du recul pour regarder les maisons, les églises, les usines tout en bas, toutes petites et contempler les forêts, les rivières et le ciel, tout autour, immense.

9 avril 2014

La femme à la montre...

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Ce jour là, Caroline était pressée. Dans deux heures au plus elle devait se rendre à l’entrée de l’autoroute du soleil pour se faire prendre en stop. Connaissant bien Caroline, elle ne tarderait pas à trouver une place, j’en étais convaincu mais il fallait faire vite quand même. J’avais précisément en tête les images à réaliser. C’était l’époque de l’argentique et du labo donc, pas le droit à l’erreur. Et pourtant, Caroline était tellement pressée qu’elle enleva tout sauf sa montre… Aujourd’hui, avec le numérique j’aurais pu la lui retirer, mais non. Caroline était pressée et moi un peu aveuglé, il faut bien l’admettre.

6 avril 2014

La chevelure du ciel...

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Comme la chevelure d’un fou qui s’éparpille dans le ciel. Les cheveux en bataille ; il doit penser à quelque chose d’incohérent, pour nous s’entend. Lui, sait très bien de quoi il parle. Il parle sans arrêt, comme un robinet ouvert, il déverse des flots de paroles, fou qu’il est. De quoi peut bien parler le ciel ? Et à qui ? De la météo ? De la pollution ? Aux nuages, aux oiseaux ou aux hommes ? Il parle des avions qui le déchirent un peu plus tous les jours, des bombes et des missiles qui le transpercent de toutes parts, il parle de ce qu’il voit de là haut, de nous, ridicules et stupides. Non, le ciel n’est pas fou, il est malade ; voilà pourquoi on ne le comprend pas. Pourtant son langage est simple : Arrêtez votre cirque en bas ! Laissez moi respirer… laissez moi respirer… laissez moi redevenir comme avant…

Peut être un peu tiré par les cheveux cette légende, non  ?...

3 avril 2014

La maison dans les vignes

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Enfin je la vois. Elle est là, deux cents mètres à peine et j’y suis. Il était temps, la nuit ne va pas tarder. Seul au milieu des vignes et ce chemin devant moi, comme une laisse à mes pieds. Elle m’attend. Je le sais. Je suis comme un chien qui retrouve la trace de son maître, heureux à en crever. Je ne lui en veux pas, je ne peux pas lui en vouloir, je ne pense qu’à nos retrouvailles. Imaginez le temps que j’ai mis à ce qu’elle m’appartienne à nouveau ; Des années de recherches, de démarches, d’explications, de justificatifs à fournir… Enfin, la maison familiale abandonnée, délaissée, elle est à moi maintenant. J’arrive.

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