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Une image seule ne suffit pas...
24 novembre 2013

Hollywood

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J’ai toujours rêvé d’aller à Hollywood. Le gigantisme des décors, la perfection des détails, la construction sur demande d’autres réalités. Les ressemblances sont tellement évidentes, si bien réalisées que l’on doit, j’imagine, se perdre dans un tourbillon d’espace et de lieux sans pouvoir s’en extraire si facilement. Une gare désaffectée, des carcasses de voitures, des épaves, un train aux couleurs encore chatoyantes, le décor est planté. Reste à imaginer le scénario. Je prends place dans mon fauteuil et je laisse vagabonder mon regard sur la toile de l’imaginaire. Je suis à Hollywood, mon Hollywood à moi.

 

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21 novembre 2013

Solitude

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Je marchais d’un pas pressé dans une salle immense. Je bousculais des gens que je ne regardais pas. Personne ne prêtait attention à mon allure, à mon empressement. J’avais hâte de rentrer. Quitter cette foule dangereuse et inepte. Les rassemblements sont imprudents. La foule est incontrôlable et stupide. Nous avons beau être « humains », doté de réflexion, d’analyse et de discernement, rien ne pourra empêcher un débordement, une bousculade et des piétinements pouvant entrainer la mort. Ces quelques mots sont issus d’un cauchemar de cette nuit. La solitude est une douceur de vivre inégalée. Être seul, par choix, quand on en a envie, c’est un moment d’exception. Peu importe l’endroit, les conditions et les parfums environnants. Qu’il s’agisse d’un bord de mer en hiver ou d’un refuge en haute montagne, une simple chaise dans la poussière et le dénuement fera très bien l’affaire. Ce n’est qu’une question d’envie. L’envie d’être seul.

 

18 novembre 2013

La tristesse

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La tristesse c’est comme un son d’orgue dans une église. Elle résonne et rebondit en vous. La tristesse quand elle vous envahit, semble s’installer définitivement, bien à l’aise, confortable, comme si on l’avait invitée. Elle s’approprie votre âme et semble vous chuchoter des mots tendres, doux mais tristes. La tristesse c’est comme les notes de l’orgue, elle vibre, elle souffle elle est puissante. La tristesse est un cadeau qui vous transporte. C’est un voyage immobile. C’est la découverte d’une offrande chargée de souvenirs. La tristesse est une larme, un inconsolable chagrin qui vous prend comme le son de l’orgue. La tristesse est un espoir flétri, un désenchantement, une désillusion. Rien de plus.

 

15 novembre 2013

Pour rire...

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T'as pas fini de péter à table ?

12 novembre 2013

Emouvance

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Il la sentait fragile et solitaire. Les solitaires se devinent entre eux, comme une complicité, ils savent que quelque chose est enfoui en eux que rien ne peut déranger, une braise qui se rallume au moindre souffle d’émotion et ne s’éteint jamais. Son feu à elle, c’était la vie, l’amour, tout très fort et tout brûlant ; Le fade et le froid la laissait indifférente. Tolérante, elle préférait éviter plutôt que d’affronter, elle laissait la violence, la haine et la vengeance à ceux qui n’ont que cela à faire.
Comme à son habitude, elle était vêtue de noir, une robe décolletée sous les épaules, très près du corps. Le plus aguichant était sans doute le teint mat de sa peau, prisonnière entre le noir de sa chevelure, et celui de sa robe.

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9 novembre 2013

Bilan

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Aujourd’hui, c'est la retraite. C’est une nouvelle vie qui s’offre à toi m’a dit le chef d’atelier. Mes potes eux, ils en ont encore pour deux ans. Qu’est-ce que je vais faire maintenant ? J’ai jamais rien appris et j’ai pas envie. Je garderai cette image en mémoire jusqu’au dernier jour de ma vie. Quarante ans passés derrière ces foutues machines. Quarante années de polissage, de poussière et d’eau. La moitié d’une vie dans une lumière triste et jaunâtre. La moitié, enfin j’espère, d’une vie à entendre la roue tourner, le zinc vibrer. Heureusement mes collègues d’infortune m’ont fait marrer plus d’une fois. On se racontait des histoires, on parlait des autres, beaucoup, de notre vie, un peu. En été on continuera à se voir le soir pour jouer aux boules, faire un barbecue ou une partie de cartes avec les femmes. Une nouvelle vie qui commence…

6 novembre 2013

Les ancêtres

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Entre le rez-de-chaussée et l’étage, les ancêtres habitent le palier. Ils sont les uns à côté des autres, ni en bas, ni en haut, juste entre deux. Le militaire, Gabriel, est là pour surveiller Max et Suzanne. Ils ne se sont jamais connus et n’ont jamais su qu’ils existaient. Gabriel s’en fout, il ne fait que son devoir. Le patron compte sur moi. Je n’ai pas obtenu toutes ces médailles et ces citations en grattant du papier ! Ah mais je vais leur montrer de quel bois je me chauffe si on me demande d’intervenir.

-Allez ! Gaaarde à vous !
-Mais Gabriel, on y est déjà au garde à vous ! Depuis que nous sommes là… dit Max en gardant la main dans son veston.
-Oui, ricane Suzanne, et pour l’éternité….

3 novembre 2013

Les sentinelles

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Les sentinelles sont là, souvent déguisées, parfois visibles. Elles guettent, épient, surveillent et rapportent…mais à qui ? A celui qui fait de vous quelqu’un de rentable. Être rentable, c’est terrible. C’est moins bien qu’être rentier mais c’est surtout participer à un environnement perdu. Celui du discernement, du débat d’idées et de l’essentiel. C’est participer aux richissimes spectacles parfois violents des rois du stade, aux vitrines dégoulinantes de futilités, et de superficiel, à l’irrespect, aux…. Mais je m’égare, j’arrête de penser. Les sentinelles écoutent, voient et sentent, je suis trop près d’elles maintenant ; allez, c’est une belle journée qui commence, c’est une belle journée qui commence, c’est une belle….

29 octobre 2013

Tuilerie

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Une longue lanière de cuir actionne le volant. La courroie glisse autour d’une poulie en cœur de noyer de France de plus de cent ans ! Ça sent l’acier et la graisse chaude. Le moteur se met en marche dans un bruit sourd. Le sol absorbe quelques vibrations, je sens les rouages s’enclencher ; ça y est, ça tourne. Les rubans d’argile avancent lentement sur le tapis qui va nourrir la machine. Un arc s’abaisse avec une cadence mécanique pour couper la terre aux dimensions des tuiles. C’est un endroit magique, une machine à remonter le temps, mais pour de vrai. Je vois, je sens, j’entends, je suis présent dans un passé centenaire. Je regarde alentour, les étagères, les gabarits, les outils, tout est vieux, la machine semble essoufflée, fatiguée mais elle donne encore ce qu’elle a. Fidèle comme un chien. Après s’être régalée d’un millier de tuiles, elle s’endormira jusqu’à la prochaine commande, s’il y a une prochaine commande.

26 octobre 2013

Dimanche matin

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Dimanche la lumière était belle ; comme elle l’est habituellement aux heures matinales ou tardives de la journée. Rien n’est encore écrasé, aplati par le soleil au zénith. Les ombres sont douces et allongées, mais surtout la transparence de l’eau est exceptionnelle. Un projecteur éclaire sans vergogne le fond de la rivière. Toute l’intimité de l’eau et de ses caches a disparue. On y voit comme si l’on nageait dedans. Plus rien n’est abrité, tout est offert. Les algues, les pierres et les nénuphars sous lesquels se prélassent habituellement quelques poissons, sont visibles. Les deux mondes se confondent enfin, comme pour se parler, se montrer tels qu’ils sont, sans secret ni pudeur. Tout est là, sous mes yeux. Profitons-en, asseyons-nous et comptons les cailloux, le reste peut bien attendre…

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